Colère des éleveurs La quasi-totalité des barrages levés, sauf deux en Bretagne
Rennes, 29 jan 2016 (AFP) - Les éleveurs en colère contre la chute des cours ont levé vendredi matin la quasi-totalité des barrages qu'ils avaient installés la veille sur de grands axes routiers dans l'Ouest, seuls deux étant encore recensés en Bretagne, selon le Centre régional d'information et de coordination routières (CRICR).
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En tout début de matinée, deux barrages bloquants étaient encore en place sur l'A84, entre Rennes et Caen, à hauteur de Saint-Etienne-en-Coglès (Ille-et-Vilaine) et sur la N165 entre Nantes et Quimper, à Arzal (Morbihan).
Face aux cours très bas qui assèchent leurs trésoreries et menacent pour certains la survie de leurs exploitations, les éleveurs réclament des mesures structurelles, comme l'étiquetage de la provenance de la viande pour les produits transformés et l'arrêt des distorsions de concurrence à l'échelle européenne.
Les éleveurs, qui avaient mis en place mercredi près d'une quarantaine de barrages filtrants ou bloquants sur tout le grand ouest et poursuivi leur mobilisation jeudi, pourraient reprendre leurs actions la semaine prochaine. « Le problème, c'est que les paysans ont du boulot à faire sur leurs exploitations. Tenir trois, quatre jours, c'est déjà pas mal. L'idée c'est de reprendre le mouvement la semaine prochaine », a affirmé le président de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) de Bretagne, Thierry Coué.
Dans une lettre ouverte à la grande distribution, le président de la FDSEA du Morbihan, Frank Guéhennec, lui demande de « faire des annonces claires (...) Une seule chose est entendable et apaisera les campagnes : des négociations à la hausse pour tous les produits alimentaires ». « Nous attendons une réponse immédiate », fait savoir le responsable syndical qui ajoute : « dans le cas contraire, la campagne continuera de s'embraser ».
De leur côté, la FDSEA et les JA du Finistère ont appelé leurs adhérents à se rendre samedi chez leurs députés pour « demander des comptes » , après le rejet mercredi par la commission économique de l'Assemblée nationale, de la « proposition en faveur de la compétitivité de l'agriculture et de la filière agroalimentaire ».
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